Vivre l’expérience Iron Man 70.3 des Sables d’Olonne

L’Iron Man 70.3 des Sables d’Olonne. Retour d’expérience avec Benoît Burger.

Lors de cette épreuve, les triathlètes débutent par 1,9 km de natation au départ de la Grande plage des Sables, située sur l’une des plus belles baies du monde. Après avoir remonté le chenal historique du Vendée Globe, les concurrents parcourent à vélo la magnifique forêt d’Olonne, poumon vert de la station. Puis, ils traversent les marais, ce trésor que les moines ont laissé en héritage. Une fois les 91 km de vélo bouclés et quinze communes de la chère Vendée traversées, l’épreuve se termine par 21 km de course à pied jusqu’à la ligne d’arrivée située sur le remblai.

Peux-tu rapidement nous décrire qui tu es ?

Bonjour Théo. Je m’appelle Benoit BURGER, je suis âgé de 35 ans et je suis Responsable Transport et Logistique dans une coopérative agricole sur Orléans (Loiret). Je suis un sportif régulier avec l’amour de la compétition et surtout un sportif curieux depuis mon plus jeune âge. Foot, Athlétisme, Handball et surtout Aviron durant mon adolescence que j’ai pratiqué pendant 7 ans. Passage de nouveau par l’Athlétisme et ensuite un sport moins classique le Paintball sportif. Une césure pour la bonne tenue de mes études m’a éloigné d’une pratique sportive régulière et j’ai surtout chaussé mes running pour courir de temps en temps. J’ai repris le sport en club après mes études en pratiquant le hockey sur glace sans jamais avoir mis les pieds dans une patinoire. Et en complément j’ai découvert le CrossFit et j’ai accroché avec le concept et la mentalité.

D’où est venu ton intérêt pour le triathlon ?

A la suite d’une blessure à l’épaule mettant fin à mon parcours sur glace et un coup d’arrêt de quelques mois pour le Crossfit. J’ai longtemps travaillé avec ma kiné et un ostéopathe pour retrouver mon épaule et ainsi continuer à pratiquer une activité sportive quotidienne. La natation m’a été proposée par mon ostéopathe pour soigner et re-muscler progressivement mon épaule. Mon ostéopathe aussi pratiquant de Crossfit savait que la course à pied était quelque chose que je faisais par plaisir sur 5 et 10km. Et en rigolant il me dit « Benoît achète toi un vélo et tu deviendras Triathlète, toi qui reviens de loin niveau soucis de santé et qui aime les défis”. Quelques semaines plus tard j’ai acheté mon premier vélo et c’est ainsi que j’ai démarré. Premier triathlon en taille S, ensuite un M.

Tu as récemment participé à l’Iron Man 70.3 des Sables d’Olonne, peux-tu nous parler de l’événement dans sa globalité ?

Après mes débuts sur les distances S et M, la distance L me semblait encore une étape à franchir pour tester mes limites. Le nom Iron Man est mythique, même un 70.3 est une grosse organisation très bien huilée. Depuis l’inscription jusqu’à la semaine de course vous recevez des mails pour vous rappeler constamment le temps qui va s’écouler jusqu’au départ de la course le jour J.

L’arrivée est préférable deux jours avant la course pour bien se reposer et commencer à reconnaître les endroits et bien se reposer surtout après quelques heures de voyage en voiture. La veille de la course, il y a tout d’abord la récupération du dossard et du package global (bonnet de bain, sacs de transitions, consignes de courses, goodies). Ensuite, la traditionnelle photo obligatoire devant le totem à la forme du logo de la marque Ironman où tous les noms et prénoms des participants sont inscrits. Il faut par la suite aller préparer les sacs de transitions et ne rien oublier avant d’aller poser le vélo dans le parc fermé. C’est à ce moment une grande procession de plusieurs centaines d’athlètes en même temps pour effectuer ce dépôt et vérifier les derniers éléments avant la course.

Le parc à vélo est immense et il faut s’y retrouver et poser le vélo au bon endroit et tout prévoir pour le lendemain. Ensuite, dépôt des sacs de transitions et plus qu’à se reposer pour le lendemain avec un départ fixé à 07h36 pour la vague des 35-39 ans. Le jour J, la procession est identique pour aller monter les derniers éléments sur le vélo comme le compteur, les gourdes de nutrition, et faire le dernier check de la pression des pneus. Quelques minutes de marche pour arriver sur la plage et c’est le moment d’enfiler la combinaison et d’aller affronter les trois épreuves.

Tout au long du parcours, tant à vélo que pendant la course à pied, il y a de l’ambiance dans les villages traversés et des hordes de bénévoles et de badauds pour encourager. Sur le parcours à pied des Sables d’Olonne, la course se fait sur le remblai face à la mer et c’est un cadre parfait qui attire beaucoup de monde. L’ambiance est plus forte à l’approche de la ligne d’arrivée.

Qu’est-ce qui t’a plu ? Qu’est ce que tu as moins aimé ?

Ce qui m’a le plus plu dans cette course, c’est sa localisation. La natation dans le chenal du Vendée Globe, c’est mythique. Le parcours de course à pied le long de l’océan est aussi grandiose. Toute l’organisation est parfaite sur cette course, les bénévoles, arbitres et autres athlètes ne sont pas avares de conseils et d’aide pour les nouveaux sur le format. L’ambiance globale est fabuleuse, on voit des triathlètes partout, que ce soit des professionnels ou des amateurs. 

La seule chose qui ne m’a pas plu durant cette épreuve, c’est le grand nombre de concurrents si peu respectueux des règles concernant le drafting sur la partie vélo. Il y avait de très nombreux athlètes en infraction avec le règlement et pas assez de sanctions au bout malgré la présence d’arbitres à moto.

Comment s’est passée l’épreuve ?

Il y avait beaucoup d’appréhension dès la veille car l’ambiance globale y contribue. Le matin, à 15 min de l’entrée dans l’eau pour mon groupe d’âge, la pression était à son maximum. L’entrée dans l’eau fut compliquée. Le froid de l’eau m’a comprimé la cage thoracique, mais j’ai pu me ressaisir et nager convenablement en 36 min les 1900 m de l’épreuve (1.54 min /100m). Je sors de l’eau plutôt alerte et pas “secoué” comme j’ai pu l’être sur d’autres triathlons à mes débuts. La première transition est longue car le ponton est très long avant de pouvoir aller chercher le premier sac de transition pour aller au vélo. Sans compter un léger arrêt au stand pour faire partir le fameux “pipi de la peur” dopé par le café et la boisson d’attente.

Le départ vélo se fait bien et je commence à appuyer sur les pédales de manière prudente car le début est assez sinueux, et je ne souhaite pas faire d’erreur car il y a du trafic. Après les 15 premiers kilomètres, je me sens bien, je commence à avoir confiance en mon coup de pédale et à appuyer plus fort en dépassant pas mal de monde de toutes les catégories d’âge. Au bout d’un moment, je regarde les autres participants qui restent sensiblement identiques. Les écarts sont désormais faits et il faut garder le rythme et tenter de garder les mêmes visages dans les parages. Une petite altercation verbale importante avec un concurrent de mon “Age Group” qui ne respecte pas les règles concernant le « Drafting » me permet de rester bien chaud et dans la course, puis à me donner envie de continuer à bien rouler.

Le parcours vélo est roulant mais quand même légèrement vallonné. Petite alerte au 60ème km où mon ischio gauche commence fortement à cramper, malgré une hydratation régulière. Les descentes permettent de m’étirer mais il va falloir rester vigilant en pensant à la dernière partie de l’épreuve que je redoute le plus. Tout s’enchaîne correctement et plus d’alerte notable au niveau physique. Je continue de bien m’hydrater tout au long des kilomètres restants pour capitaliser pour la suite. Le plus dur est fait avec un temps de 2h36min pour les 91 km à vélo (35.2 km/h de moyenne). 

Je pose le vélo sans trop éprouver de difficultés à trouver mon emplacement. En route vers la transition en enfilant mes chaussures et ma casquette et je me dirige vers la partie qui est mon point faible, la course à pied. J’ai tendance à partir trop vite car les jambes tournent plus sur le vélo. Le premier kilomètre se passe bien et je me bride un peu pour ne pas éclater en vol.

Le parcours de la course à pied de cette épreuve est un peu spécial. Il y a une partie de 300 m à faire sur la plage sur du sable sec. Cela donne de quoi perturber un peu la foulée après seulement quelques minutes dans cette épreuve. De retour sur le fameux remblais des Sables, je recale ma foulée et mon rythme pour tenter de bien finir. Après quelques kilomètres, je croise ma compagne sur le parcours et je repense aux paroles de Thibault “Profite et souris de temps en temps !” Donc je profite de ces moments et ça me garde en course de recevoir ses encouragements mais aussi ceux des nombreux spectateurs qui encouragent tout le monde. Sur le second tour de course à pied, on sait ce que l’on vient de faire et il faut rester stable mentalement pour ne pas flancher.

Au bout d’un moment, je croise le concurrent avec qui j’ai eu une altercation verbale et cela me réconforte de le voir marcher. Sur ces courses, les ravitaillements sont nombreux et cela permet de rester dans la course physiquement car mentalement tout se déroule à peu près comme prévu. Je ne regarde que quelques fois ma montre pour vérifier mes allures et rester constant autant que possible. Les 3 derniers kilomètres arrivent et je commence à apercevoir au loin la ligne d’arrivée à l’autre bout du remblais. Cela commence à se préciser. Dans les dernières minutes, il y a de plus en plus de personnes qui m’encouragent et je vois enfin la ligne d’arrivée.

Moment assez irréel, je vois mon temps tout juste avant de passer la ligne et je n’arrive pas à croire ce que j’ai sur le tableau d’affichage. Je boucle le semi en 1h48 (5’09/km). Je pousse un cri rageur de soulagement mais aussi de joie. Quelques minutes plus tard, je croise ma compagne après la ligne d’arrivée et l’émotion est très importante (voir trop importante). A part la remercier de son soutien, je n’ai pas trop les mots et je fonds en larmes. 

Le tout cumulé, je termine cette épreuve en 5h10min40sec. Je visais au début de ma préparation un modeste 05h45 voire 05h30 si tout était bien aligné. Comme dit précédemment…irréel… Il faut un peu de temps pour réaliser ce qui vient de se passer.

Quelle préparation as-tu mise en place pour atteindre cet objectif ?

Au moment de mon inscription à ce 70.3, la pandémie de covid 19 n’était pas encore arrivée. Après 2 reports de dossards, il fallait se présenter à cette épreuve. Mais juste se présenter à l’épreuve n’est pas suffisant. Je n’ai pas un grand talent, je ne suis pas sportif de haut niveau ou ancien sportif de haut niveau. Se dire “j’y vais au talent” alors qu’on n’en a pas spécialement, ni même un grand historique dans la discipline (avec seulement 2 triathlons au compteur ; 1 S et 1 M) c’était pour moi une hérésie. Comme dans le milieu professionnel, si on ne sait pas faire, il faut aller voir des gens compétents pour nous aider.

J’ai donc pris contact avec HOAO pour m’aider là dedans et tenter l’aventure du coaching à distance. Thibault a d’abord demandé ce que je voulais faire, le temps que je pouvais consacrer à ma préparation et le timing global. Par la suite, il a testé mes capacités physiologiques de base avec des tests en course à pied et en vélo pour construire une programmation adaptée à mon planning et surtout par rapport à mes objectifs. Au bout de 6 mois de préparation et un peu plus de 200h d’entraînements adaptés, le contrat est rempli de part et d’autre. 

Benoît Burger HOAO

Quelles sont tes prochaines échéances et comment te prépares-tu ?

La suite sera assez compliquée mais à la fois très simple. La partie compliquée va être la planification globale d’une saison complète et de sélectionner les courses en se fixant de nouveaux objectifs de temps sur distances M et L. En discussion avec Thibault…

La partie simple est que l’expérience HOAO m’a donné beaucoup de satisfaction tant sur la partie encadrement que le côté organisationnel et ambiance avec le groupe d’athlètes. J’ai pu me découvrir moins nul que ce que je pensais sur les sports d’endurance. J’ai tiré une grande fierté de toute cette préparation personnalisée et du travail réalisé. Et l’aventure ne fait que commencer avec cette structure qui va me faire grandir sportivement et personnellement. 

Encore un grand bravo pour ta performance Benoît !

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Théo & Thibault

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