Vivre les JO de Paris 2024 de l’intérieur
Les Jeux Olympiques de Paris 2024. Retour d’expérience avec Florian Fillon, responsable événementiel chez HOAO, qui a eu l’honneur de participer au bon déroulement des JO.
Florian, salarié de l’organisation des Jeux Olympiques Paris 2024. J’ai intégré le projet début mai pour une période de 6 mois. Venant de l’univers de l’événementiel sportif, j’ai rejoint l’organisation pour apporter mon expérience sur l’aspect opérationnel de l’événement.
Peux-tu nous décrire ta journée type pendant les Jeux Olympiques ?
L’avantage de mon rôle est justement de ne pas avoir de journée type. Étant coordinateur des opérations, mon rôle est d’accompagner et de manager l’ensemble des équipes sur notre site de compétition. On me surnomme le pompier de service, je pense que ça résume bien mes journées…
Quels ont été les plus grands défis auxquels tu as été confronté pendant les épreuves ?
Les Jeux Olympiques sont une énorme machine avec des règles strictes. En termes de sécurité, services aux athlètes et spectateurs, nous devons avoir une exigence de très haut niveau. Le monde entier nous regarde ce qui doit nous rendre irréprochables.
La gestion des intempéries est aussi délicat surtout lorsque l’on évolue sur un site outdoor.
Quel a été l’aspect le plus gratifiant pour toi de travailler aux JO de Paris 2024 ?
Sans hésiter, la reconnaissance des spectateurs et des fédérations internationales qui sont les portes paroles des athlètes.
Quels étaient les types de problèmes les plus courants que tu devais résoudre et comment as-tu géré les urgences ?
Les coupures d’énergie, les changements de météo, le respect des timing pour la diffusion télé sont les éléments qui reviennent chaque jour.
Dans ces moments là, il faut se reposer sur les bonnes personnes et avoir une communication claire pour que tout soit rétabli rapidement. Il ne faut pas oublier son sang froid pour réagir intelligemment.
As-tu eu l’occasion d’assister à des compétitions en tant que spectateur ? Si oui, quelles étaient tes impressions ?
Durant mes journées off, j’ai pu voir les épreuves à la Concorde, Trocadéro, Tour Eiffel. Des sites iconiques en plein centre de Paris. C’est juste impressionnant la qualité de service sur des lieux où personne ne pouvait imaginer cela il y a quelques années.
L’ambiance est juste incroyable, en toute objectivité bien sûr.
Y a-t-il eu des formations spécifiques pour te préparer à ton rôle ? J’imagine que ton métier principal t’a bien aidé.
Mes expériences passées m’aident à gérer mes missions. Aucune formation ne peut remplacer la connaissance du terrain et nos compétences humaines.
Comment décrirais-tu l’ambiance générale sur les sites des compétitions ?
On ressent vraiment toutes les vibrations, même au sein de l’organisation. Tout le monde pousse dans le même sens, avec une ambiance incroyable et très populaire. Les francais sont fiers mais il fallait qu’ils le voient en vrai pour s’engager et non critiquer.
Qu’est-ce qui t’a le plus surpris pendant ces JO, par rapport à tes attentes initiales ?
Clairement la quantité de gens travaillant pour 2 semaines de compétitions. On parle de 4000 salariés et 45000 bénévoles, des chiffres exceptionnels.
Mais avec du temps on arrive à rallier tout le monde à la même cause.
Peux- tu partager une anecdote mémorable ou un moment marquant de ton expérience ?
J’ai eu la chance de vivre 3 médailles françaises sur mon site de compétition avec un titre olympique. Entendre la Marseillaise chantée par 12000 personnes c’est difficilement descriptible. Les frissons arrivent très tres vite. À ce moment là on mélange les émotions de l’instant et celles accumulées depuis des mois de travail.
On est un peu drogue à cette adrénaline dans l’événementiel.
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Théo, Thibault, Florian et Léo