Les termes de base de l’entraînement #1

Quand on s’intéresse à l’entraînement et qu’on est novice dans le milieu, certaines notions peuvent paraître floues. Cette série d’articles va vous aider à comprendre les différentes notions de base qu’on peut trouver dans un programme d’entraînement.

Dans un premier temps, nous allons revoir ensemble ce qu’est la VO2 et la VO2max. Mais surtout, nous verrons ensemble les applications de ces valeurs lors de vos sessions d’entrainement.

La VO2 et VO2max, c’est quoi?

Pour fonctionner, l’être humain a besoin d’énergie. Il tire cette énergie à partir des nutriments présents dans l’alimentation (glucides, lipides et protéines). Mais pour transformer ces nutriments bruts en ATP, molécule chargée en énergie, l’être humain utilise de l’oxygène (O2) présent dans l’air ambiant. 

Avant d’être utilisé par les cellules du corps humain, l’O2 doit passer de l’air ambiant au sang. C’est le rôle des poumons. Le sang est ensuite envoyé dans l’ensemble du corps grâce au système cardio vasculaire. Les organes extraient alors l’oxygène pour l’acheminer aux cellules.

Dans l’entraînement, on utilise surtout la VO2max qui est le volume maximum d’oxygène qu’un être humain est capable d’utiliser par unité de temps. 

Pour faire une analogie, la VO2 max du sportif est un peu la puissance d’un moteur de voiture. Plus il est élevé, plus le sportif est capable de réaliser une distance fixe à une vitesse plus rapide, ou alors de courir plus longtemps à une vitesse donnée. Cette VO2 max peut s’améliorer avec un entraînement bien mené. La génétique et les habitudes de vie déterminent le niveau de base de cette VO2max.

La traduction de la VO2max à l’entraînement

Les termes d’entraînement correspondant à la VO2max sont la VMA en course à pied et la PMA en cyclisme. VMA pour Vitesse Maximum Aérobie et PMA pour Puissance Maximum Aérobie. C’est donc une vitesse ou une puissance auxquels le corps atteint VO2max.

En théorie, cette puissance ou cette vitesse peut être maintenue par l’athlète entre 4 minutes (pour un athlète peu entraîné) et 8 minutes (pour un athlète très entraîné).

Les tests permettant de mesurer la PMA et la VMA

Il existe plusieurs moyens de déterminer la PMA ou la VMA. Tout d’abord avec des tests en laboratoire, ou des tests de terrain. Nous allons voir ensemble les avantages et inconvénients de chacuns.

Test de laboratoire

Le test incrémental sur cyclo-ergomètre ou tapis de course : Il existe différents protocoles pour ces tests mais l’objectif pour le scientifique est de déterminer une méthode adaptée pour que le test dure environ 10 minutes. 

Avantages : 

  • Surveillance médicale si le test est réalisé avec un médecin.
  • Précis sur la détermination des différents seuils (SV1, SV2, VO2max, Lipoxmax…)

Inconvénients : 

  • Onéreux
  • Peu spécifique. L’effort sur tapis ou un cyclo ergomètre ne se rapproche pas forcément d’un effort en conditions réelles.

Test de terrain

Cet article ne se veut pas être un listing exhaustif des différents tests. Nous verrons ici les principaux.

Pour commencer, il faut savoir que ces tests sont plus adaptés à la course à pied qu’au cyclisme, sachant qu’il faut un terrain régulier et un revêtement de qualité, un test cycliste doit se dérouler sur une route, vu les distances parcourues en cyclisme, un terrain adapté n’est pas facilement trouvable. Le mieux étant une montée de col avec une pente régulière.

Le test de terrain le plus connu est le test de VAMEVAL proposé par Cazarola et Leger (2). Il nécessite une piste de 400m avec des plots positionnés tous les 20m, l’athlète doit augmenter sa vitesse de 0,5 km/h toutes les minutes. Le dernier pallier parcouru en entier détermine la VMA de l’athlète. Ce test permet également de découvrir la fréquence cardiaque maximale de l’athlète en fin de test.

Pour valider ce test, quelques jours plus tard, l’athlète peut réaliser un test à vitesse constante où le but est de maintenir la vitesse déterminée lors du VAMEVAL le plus longtemps possible. Si ce temps est inférieur à 4’, la VMA a peut être été surestimée, la solution étant alors de prendre l’avant dernier palier du test VAMEVAL pour déterminer la VMA.

Avantages : 

  • Nécessite peu de matériel 
  • Faible coût, voire gratuit
  • Facilité et rapidité de mise en place. Permet d’avoir un suivi régulier de l’évolution de l’athlète
  • Avec la qualité actuelle des montres GPS, permet d’avoir des vitesses et des fréquences cardiaques plutôt précises.
  • Spécifique à la discipline : le geste sportif est respecté et l’athlète gère seul son allure.

Inconvénients :

  • Moins de données 
  • Test maximum, un rendez-vous chez un médecin du sport ou un cardiologue peut être nécessaire pour éliminer les contre-indications.
  • Nécessite un apprentissage de la gestion des allures.
  1. Doutreleau, S., Chevalier, L.,  Tabet, JY., Laporte. T. (2020).TEST D’EFFORT MISE AU POINT SUR UN EXAMEN ESSENTIEL. Cardio&Sport, (n 45).
  2. Cazorla, G., & Léger, L. (1993). Comment évaluer et développer vos capacités aérobies: épreuve de course navette et épreuve VAMEVAL. AREAPS (Association Recherche et Evaluation en Activité Physique et en Sport).

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